Des éléments du manoir peuvent dater de la fin du 14ème siècle, ou début 15e, notamment la saillie du conduit de cheminée en extérieur, caractéristique des manoirs bretons antérieurs à 1430. (Clouard). On trouve également les motifs de la porte d’entrée en arc brisé sans tympan, et des fenêtres avec chanfreins, pouvant dater du début du 15ème siècle. De chaque côtés de la porte d’entrée se trouvent des têtes en reliefs dans le granit, sans doute d’animaux, aujourd’hui très érodées et non identifiables.
Transformations au 16e siècle, avec les ouvertures de l’élévation antérieure, la tour renfermant l’escalier a peut-être été ajoutée à cette période. Elle reste néanmoins sa seule voie possible à l’étage, elle est par conséquent contemporaine au corps général du bâtiment tel qu’il se présente.
-Inscription malhabile surmontée d’une croix gravée dans une pierre du couloir d’entrée : FI : 1591 CAT.SMPESER. (??)
Au 19e siècle, construction d’appentis au nord, de chaque côté de la tour par la famille Urcun, et des parties agricoles : sur le linteau de la porte du fournil inscription gravée FP JEAN URCUN : 1819. Yves Urcun aurait abaissé le donjon de 15 mètres (sic). Du haut de celui-ci, on aurait vu autrefois la mer et la côte de Crozon. (Le Carguet cité par Bernard). Des charretées de pierres provenant du domaine ont été vendues à la commune pour la réfection des routes.
Le manoir a été modernisé en 1967. Les fenêtres de la façade sud ont été modifiées.
La métairie :
En 1540, la métairie nommée le «Runyadou » à côté du manoir, était habitée par Mazéas le Sergent, qui devait au seigneur de Lezoualc’h 40 sous monnois à chaque fête de Saint Michel. Elle consistait en une journée de terres chaudes, avec maison et courtil
En 1653, les bâtiments du « Runiadou » étaient ruinés à cette époque. On précisait que cet état datait des guerres de la Ligue, vers 1595. Le domaine comptait 40 journées de terres chaudes, pouvant valoir 60 livres par an.
En 1686, on déclarait sans distinction le domaine dans son ensemble, manoir, cour, jardins, vergers, bois de haute futaie, rabines, bois taillis, colombier, garennes, métairie et toutes les terres attenantes, faisant en tout 65 journées et quart. Le domaine était tenu à simple ferme par Mathieu le Losq et Guillaume le Danzé, qui devaient payer au seigneur de Lezoualc’h, 200 livres par an, y compris le pré de Pontcadiou, proche de Trovréac’h.
Le moulin :
En 1686, le moulin à eau du manoir était alors chômant et ruiné, avec son étang, biais et détroit. Les aveux antérieurs ne faisaient pas mention de ce moulin.
La chapelle :
En 1730, à la vente du manoir, on ne parle plus que d’un emplacement de chapelle.
Le colombier :
Les matériaux du colombier du « Parc ar houldry » ont servi à bâtir la façade de la maison d’habitation d’Yvon Donnart à Lannuet en Cléden. (D.Bernard)