-Vers 1599 : Naissance de Guy Autret,vraisemblablement au manoir de Lezoualc”h. Il a pour parrain Guy de la Fontenelle. Ce parrainage a sans doute été décidé par l’ancien ligueur, alors devenu gouverneur de Douarnenez, dans des circonstances qui ne laissaient guère de choix à ses ennemis, et qui ont été peut-être regardées comme mortifiantes et humiliantes par les Autret. Ceux-ci suivaient alors avec toute l’abnégation possible les décisions du pouvoir royal, qui venait de faire le choix de légitimer La Fontenelle, afin de pacifier la région, avant de laisser un peu plus tard la machine judiciaire le conduire en place de Grève. Dans un style contourné propre au siècle, Guy Autret reniera fermement ce parrainage « Je ne lui ai pas tant d’obligation à sa mémoire de m’avoir donné son nom au baptême que de sévir contre ses cendres (…) pour avoir (…) fait assassiner mon grand-père ».
Marié à Blanche de Loheac, puis à Françoise le Borgne en secondes noces, il demeure cependant sans postérité.
Vers 1628 : Il récupère les propriétés de Lesergué. Le titre était jusqu’alors détenu par son demi frère Yves.
1634 : Guy Autret vit au manoir de Lesergué en Ergué-Gabéric, mais possède une autorité sur les affaires de Lezoualc’h, que son demi frère compromet. Se méfiant sans doute des allégations de ce dernier concernant la disparition de papiers de famille, Guy Autret fait effectuer une enquête civile à Goulien, afin d’établir par témoignages directs les dommages réels infligés au manoir par les ligueurs quarante ans plus tôt. Il apparait qu’une grande partie des actes et garants conservés au manoir furent effectivement détruits à ce moment là, comme le confirment les témoins encore vivants en 1634. La démarche de Guy Autret vise avant tout le rétablissement des prééminences de justices de la seigneurie de Lezoualc’h.
1637 : Guy Autret publie des “Annotations sur les lettres patentes du Roy portant commission de convoquer le ban et l’arrière-ban de Bretagne“…
1642 : La seigneurie de Lezoualc’h retrouve ses prééminences de basse, moyenne et haute justices sur ses terres, suspendues depuis les guerres de la Ligue. Cette restauration est sans nul doute l’œuvre de Guy Autret. Il est d’ailleurs très actif dans ce genre d’affaire dans ses propres terres d’Ergué-Gabéric à cette époque.
1644 : Guy Autret de Missirien rédige deux articles pour la Gazette de France, dont un sur le retour d’Henriette de France.
Vers 1650 : Guy Autret est malade, et l’on pense que sa fin est proche. Son ami Julien Furic, avocat et auteur de « l’Usement de Cornouailles », compose en son honneur une épitaphe, qui, faute d’être employée à ce moment, se retrouve servir la gloire des deux amis dans un supplément à “La vie des Saints” d’Albert le Grand.
1652 : En juillet, la mort de son filleul Guy Autret de Lezoualc’h porte sans doute un coup très dur à un homme qui consacrait une partie de sa vie à résister au déclin de sa famille de petite noblesse rurale, et dont l’œuvre n’a servi qu’à en éclairer le terme. Au-delà de l’affection qu’il devait porter à son filleul, cette mort marque en effet la fin de la lignée patronymique des seigneurs Autret de Lezoualc’h.
1655 : Guy Autret de Missirien afferme le manoir de Lezoualc’h et ses dépendances pour sept ans et 2400 livres annuelles à Ecuyer Mathurin Bougeault et demoiselle Jeanne Kerouren, sieur et dame de Rest-an-Roue.
1655 : Publication d’une Vie de saint Joachim – aujourd’hui disparue. La même année il publie son Dessein et projet de l’histoire généalogique de Bretagne, mais celui-ci restera inachevé.
1659 : Il réédite en l’augmentant la Vie des Saints de la Bretagne d’Albert Le Grand.
1660 : Il meurt à Paris après une intervention chirurgicale. Sa correspondance avec Pierre d’Hozier sera publiée en 1899 par le Comte de Rosmorduc. Un complément sera publié en 1940 par Daniel Bernard.